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Tristesses de Anne-Cécile Vandalem

Festival d’Avignon

le 09 juillet 2016

Gymnase du Lycée Aubanel

Note : 3/5

 

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© Phil Deprez

Il y avait un certain rythme, une bonne manière de dérouler l’histoire, une bonne complexité à comprendre l’espace du fait des trois maisons et de l’église sur scène. Ce qui se passait à l’intérieur ou derrière était filmé en direct par deux cameraman et projeté au dessus de la scène. Les personnages aussi étaient bien « présents ». Il y a peut être un manque de présence de la ministre à son arrivée sur cette île paumée ? Il y a peut être un manque d’intérêt de l’histoire ou un manque de rythme entre cette histoire et la forme et les acteurs ?

Un truc fait que ce n’est pas entièrement réussi, je ne sais pas quoi. Ça ne manque pas d’humour dans ce drame. La fin inattendue est bienvenue, mais il manque une progression dans la tension…

 

 

 

 

L’institut Benjamenta de Bérangère Vantusso

Festival d’Avignon

le 09 juillet 2016

Gymnase du Lycée St Joseph

Note : 0/5

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Spectacle sans consistance
Soit acteurs sans charisme dont cinq marionnettiste
Un s’appelle Jacob, un autre Kraus.
Les marionnettes sont toutes Jacob, cinq puis dix puis quinze.
Il y a une histoire d’autorité, d’éducation bas de gamme dans cet institut.
Après quelques mouvements de mobilier, et manipulation de marionnettes, le directeur finit par tomber amoureux de Jacob. La soeur du directeur meurt et remeurt, et puis ca se termine enfin
Seul, à certain moment, les marionnettes avancent vers nous, et lorsqu’ils sont tournés vers moi, leur regard est prenant.
Mais dans une mise en scène inexistante et un texte éteint, c’est trop peu et sans intérêt.

 

 

 

 

« El Syndrone » de Sergio Boris

de Sergio Boris

Festival d’Avignon

Gymnase du lycée St Joseph

le 08 juillet 2015

 

Note personnelle : 0/5

 

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Sur scène, une construction, un bidonville et un espace devant avec une table et des chaises.
Beau décor avec des transparences dans la profondeur.
Les 14 acteurs, des jeunes d’une école de théâtre, commencent à discuter entre eux (en espagnol surtitré).
Certains arrivent chez les autres, disent qu’ils n’ont pas grand chose, le poulet amené est pourri. Il est question de subventions coupées, d’un personnage, Sosa, vivant au bord du Tigre. Etc…

Tout est sans intérêt, je les regarde bouger, se parler, je finis par lâcher la traduction et me demande ce qu’ils font là. Ils n’ont pas l’air de s’amuser. Je ne trouve pas ce qui fait la pièce.
Il pourrait y avoir un mur à la place du public, il n’y a aucune interactivité, ils sont entre eux. Ce n’est pas énergique, pas bruyant, pas rythmé. Il y a presque plus de vie dans le public, qui quitte la salle, pour certains, très tôt, et tout au long du spectacle qui pourtant n’est pas long (1h15).

 

 

« Lumières du corps » Concert Lecture

Concert lecture
Le 07 juillet 2015 à 13h
À la chapelle saint Louis
Festival d’Avignon

Note personnelle : 4/5

Orgue : Luc Antonini (Lumières du corps de Jean-Sébastien Bach)
Récitant : Pascal Omhovère (Lumières du corps de Valere Novarina)

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Musique sacrée:
Juxtaposition de bavardage de Bach à l’orgue à deux voix avec celui de Valere Novarina.
Cela dans une chapelle, avec des moines dans le public.
D’ailleurs, à la fin, il est question de Dieu, anagramme de vide.
En écoutant Novarina, puisque l’art ne parle pas (et est dans le présent comme l’a dit Jean-Luc Nancy peu avant à la radio), je me demande ce que fait cette musique, et ce que font ces courts textes qui ont un sens, mais tellement tellement large. Sans doute proche de Bach, dans ce sens.
Il y a quelque chose de religieux dans l’alternance de texte lu et d’orgue. Mais bon, il y a finalement la confrontation entre la matière musicale et la matière verbale.

Novarina a un côté « au-dessus », ça pourrait être, vue la situation de cette lecture, comme une sorte de Dieu, ou comme un astrophysicien décrivant la position actuelle des connaissances de l’Univers.

« Tombouctou déjà-vu » Emmanuelle Vo-Dinh

Conception et chorégraphie

Emmanuelle Vo-Dinh

Festival d’Avignon 2015

Théâtre Benoît X

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photo©Christophe Raynaud de Lage

 

Note personnelle : 2/5

7 danseurs, 1 table, 6 chaises
Histoire d’être ensemble, de vivre.
Ca commence par des câlins, en rythme.
Quelques bruitages faits sur place deviennent du son. Des mots font communication, puis des marmonnements deviennent des incantations, puis des cris, puis des rires.
Et puis il y a des baisés.
Il y a plein de moments où le jeu avec l’espace donne comme des instants de plénitude, que ce soit en pause ou en action.

Pourtant, dès le début j’ai eu un doute, parce que les mouvements sont faits par des danseurs bien formés. j’imagine tout cela avec des gens non formés, présents seulement avec leur caractère et leur façon de bouger.Et je me dis qu’il n’y aurait pas eu de défaut dans le rapport mise en scène – acteurs.

« Tenir le temps » de Rachid Ouramdane

 

Festival MontpellierDanse

le 1er juillet 2015

Avec 16 danseurs

 

Note personnelle : 1/5

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photo©Patrick Imbert

 

Fait très vite penser à Béjart pour le travail de structuration d’ensemble et de solo.

On arrive à une sorte de didactisme, d’académisme, tout est bien ficelé, trop bien ficelé. Structure fermée !

 

Curieusement, je n’ai pas trouvé un danseur (ou une danseuse) sur lequel m’appuyer, un danseur un peu plus charismatique, un danseur avec des mouvements plus clairs. Ils paraissent tous neutres, sans accroche. Ça doit être une volonté, comme les costumes qui sont tous différents, mais très proches, dans des verts d’eau, sauf un marron.

Et puis, j’en ai assez de cette danse qui ne veut pas être trop danse mais en l’étant un peu. C’est-à-dire que l’on marche, que l’on court, mais on n’ose pas trop écarter les bras pour faire l’oiseau. Et si on le fait, c’est avec des mouvements débiles pour « casser » la « danse ».

La musique est exactement synchro, imitation de John Cage, de Pierre boulez, et d’autres. Le tout légèrement jazzé, enrobé ?!

Ça pourrait être une fresque à références historiques, mais c’est plutôt du folklore. On picore des choses ça et là, et on mixe. C’est extrêmement choquant dans la musique. C’est un désastre quand on connaît Cage, par exemple. Mais,… tout le monde connaît Cage…

C’est étonnant que le chorégraphe laisse passer ça !

 

 

 

 

 

« Belle d’Hier » de Phia Ménard

 

Festival MontpellierDanse 2015

le 27 juin à l’Opéra Comédie

Note personnelle : 3/5

 

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Au fond de la scène, plusieurs ouvertures vitrées semi opaque. Des personnages en combinaisons grises et casqués s’affairent. Ils sortent et répartissent sur scène des espèces de grands chapeaux ou de supports en cône.Ils sortent ensuite des géants. Ça dure assez longtemps.

 

 

Concert Geneviève Strosser et Xasax

Soirée en partenariat

hTh et Sonorités

Au Centre Chorégraphique de Montpellier – Danse au Studio Bagouet

à 20h

avec XASAX: Serge Bertocchi, Jean-Michel Goury, Pierre-Stéphane Meugé und Marcus Weiss, Saxophone

et Geneviève Strosser, Alto

 

note personnelle : 4/5

xasax

Il y avait 6 pièces lors de cette soirée.

J’ai surtout retenu deux pièce :

-la première de Iannis Xenakis : Xas de 1987

qui a été à l’origine de la création du groupe Xasax.

Cette pièce pour quatre saxophones, est moins un monobloc que d’autres pièces de chambre de Xenakis. Il y a des pauses, des changements de rythmes fréquents. Quand-même, les quatre instruments jouent presque toujours ensembles, pour former une masse. C’est évidemment puissant, plein d’entrain, de souffle.

 

-La dernière, de George Aperghis de 1996 « Crosswind »

pour quatre saxophones et un alto, navigue entre l’alto qui donne le ton et les saxos qui lui répondent. C’est un enchantement de rapidité, de contraste. Difficile d’imaginer comment ce contraste en un alto et quatre saxos peut avoir un équilibre. Il y a un équilibre, les saxos finissent d’ailleurs par baisser la voix, et l’alto, Geneviève Strosser se met à chanter en jouant avec une voix très belle, puis les saxos enlèvent le embout de leur instrument pour y mettre un bout de tuyau et pour jouer avec le souffle. Ils finissent aussi par chanter, parler, ça devient une discussion, un dialogue. C’est plein d’humour, comme toujours avec Aperghis.

Je ne sais pourquoi, je pense après cette pièce à un rapprochement avec François Morellet. Pour l’humour, sûrement, pour la construction peut-être aussi ?!

 

« X Rotonda » de Patrice Barthès

Mercredi 10 décembre à 19h15
au Théâtre de la Vignette
Saison de Montpellier-Danse

note personnelle : 2/5

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Sur scène, quatre violoncelles femmes et quatre danseurs, 3 femmes, un homme.
Le spectacle est le déplacement des quatre violoncelles et des danseurs. ceux-ci font une danse des années 80, souple, aérée, jouant dans l’espace, une danse faite d’aller et retour en marchant, de mouvements simples, clairs, efficaces.
Ils jouent la représentation d’une architecture, ou une promenade dans cette architecture, la Villa Rotonda.
J’ai trouvé l’idée et les mouvements, scolaires, convenus. La musique aurait pu être un appui intéressant pour un jeu entre sons et mouvements. Mais, le fait de déplacer régulièrement les violoncelles, en carré, en rond, en ligne, nous ramenait à cette idée d’illustration d’architecture.

« I Apologize » de Gisèle Vienne

du 03 au 05 décembre 2014

à hTh de Grammont

note personnelle : 4/5

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Trois personnages, plutôt performer qu’acteurs ou danseurs.
L’un est en sweet, jeans et baskets rouges. Il va manipuler des marionnettes d’enfants grandeur nature, les asseoir sur des chaises, les allonger, les ranger dans des caisses réparties sur scène, les ressortir.
Une femme, toute de noir, jupe courte, talons aiguilles va circuler sur scène, faire des mouvements, se mettre par terre, monter et rester sur les caisses. Une drôle de vie.
Un homme, tatoué de la tête au pieds, va naviguer aussi sur scène. Il va se rouler dans une flaque de sang de théâtre laissée par le premier personnage, versé d’une bouteille d’eau. Ils vont là, échanger un long baiser. A un moment il va mettre des bottes avec talons aiguilles et un masque d’animal.
Tout cela se passe donc sous le regard triste des marionnettes.
Je suis resté bouche bée pendant tout le spectacle, à me demander ce qui se passait, sans comprendre, me demandant pourquoi il fallait sortir et rentrer sans cesse les marionnettes des caisses, ce que faisaient et ce que représentaient ces trois personnages. Et le sang…
Bref, je suis resté interrogatif. Et puis, je me suis dit que j’avais assisté à quelque chose d’unique, de vraiment particulier. Pas une démonstration, pas une représentation, un jeu, même pas, une vie, peut-être ?! Avec si peu de choses ?