Archives mensuelles : décembre 2014

Concert Geneviève Strosser et Xasax

Soirée en partenariat

hTh et Sonorités

Au Centre Chorégraphique de Montpellier – Danse au Studio Bagouet

à 20h

avec XASAX: Serge Bertocchi, Jean-Michel Goury, Pierre-Stéphane Meugé und Marcus Weiss, Saxophone

et Geneviève Strosser, Alto

 

note personnelle : 4/5

xasax

Il y avait 6 pièces lors de cette soirée.

J’ai surtout retenu deux pièce :

-la première de Iannis Xenakis : Xas de 1987

qui a été à l’origine de la création du groupe Xasax.

Cette pièce pour quatre saxophones, est moins un monobloc que d’autres pièces de chambre de Xenakis. Il y a des pauses, des changements de rythmes fréquents. Quand-même, les quatre instruments jouent presque toujours ensembles, pour former une masse. C’est évidemment puissant, plein d’entrain, de souffle.

 

-La dernière, de George Aperghis de 1996 « Crosswind »

pour quatre saxophones et un alto, navigue entre l’alto qui donne le ton et les saxos qui lui répondent. C’est un enchantement de rapidité, de contraste. Difficile d’imaginer comment ce contraste en un alto et quatre saxos peut avoir un équilibre. Il y a un équilibre, les saxos finissent d’ailleurs par baisser la voix, et l’alto, Geneviève Strosser se met à chanter en jouant avec une voix très belle, puis les saxos enlèvent le embout de leur instrument pour y mettre un bout de tuyau et pour jouer avec le souffle. Ils finissent aussi par chanter, parler, ça devient une discussion, un dialogue. C’est plein d’humour, comme toujours avec Aperghis.

Je ne sais pourquoi, je pense après cette pièce à un rapprochement avec François Morellet. Pour l’humour, sûrement, pour la construction peut-être aussi ?!

 

« X Rotonda » de Patrice Barthès

Mercredi 10 décembre à 19h15
au Théâtre de la Vignette
Saison de Montpellier-Danse

note personnelle : 2/5

X-rotonda.jpg
Sur scène, quatre violoncelles femmes et quatre danseurs, 3 femmes, un homme.
Le spectacle est le déplacement des quatre violoncelles et des danseurs. ceux-ci font une danse des années 80, souple, aérée, jouant dans l’espace, une danse faite d’aller et retour en marchant, de mouvements simples, clairs, efficaces.
Ils jouent la représentation d’une architecture, ou une promenade dans cette architecture, la Villa Rotonda.
J’ai trouvé l’idée et les mouvements, scolaires, convenus. La musique aurait pu être un appui intéressant pour un jeu entre sons et mouvements. Mais, le fait de déplacer régulièrement les violoncelles, en carré, en rond, en ligne, nous ramenait à cette idée d’illustration d’architecture.

« I Apologize » de Gisèle Vienne

du 03 au 05 décembre 2014

à hTh de Grammont

note personnelle : 4/5

gisele-vienne
Trois personnages, plutôt performer qu’acteurs ou danseurs.
L’un est en sweet, jeans et baskets rouges. Il va manipuler des marionnettes d’enfants grandeur nature, les asseoir sur des chaises, les allonger, les ranger dans des caisses réparties sur scène, les ressortir.
Une femme, toute de noir, jupe courte, talons aiguilles va circuler sur scène, faire des mouvements, se mettre par terre, monter et rester sur les caisses. Une drôle de vie.
Un homme, tatoué de la tête au pieds, va naviguer aussi sur scène. Il va se rouler dans une flaque de sang de théâtre laissée par le premier personnage, versé d’une bouteille d’eau. Ils vont là, échanger un long baiser. A un moment il va mettre des bottes avec talons aiguilles et un masque d’animal.
Tout cela se passe donc sous le regard triste des marionnettes.
Je suis resté bouche bée pendant tout le spectacle, à me demander ce qui se passait, sans comprendre, me demandant pourquoi il fallait sortir et rentrer sans cesse les marionnettes des caisses, ce que faisaient et ce que représentaient ces trois personnages. Et le sang…
Bref, je suis resté interrogatif. Et puis, je me suis dit que j’avais assisté à quelque chose d’unique, de vraiment particulier. Pas une démonstration, pas une représentation, un jeu, même pas, une vie, peut-être ?! Avec si peu de choses ?

ob.scène d’Enora Rivière

dans le cadre de Montpellier-Danse

Jeudi 04 décembre 2014
au Studio Bagouet

Note personnelle : 4/5

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La scène est dans le noir, les gradins sont encore éclairés.

Une musique enveloppante, comme du Wagner. Celle-ci s’arrête lorsque nous sommes dans le noir complet. On finit par apercevoir un corps de femme, nu, face à nous, un second est dans le fond de la scène. La première se penche en avant comme pour un salut, comme pour un exercice, se tient les chevilles, revient à sa position droite. Elle varie en écartant les bras, toujours entre salut, exercice de danse, ou autre chose dont on ignore le sens. La seconde femme entre en scène alors que l’autre reste en retrait. Même chose, mêmes exercices, traités différemment parce ce que le corps est différent, parce que la personnalité est autre. On  passe à des mouvements plus apparentés à la danse, comme des élans, des sauts, la seconde s’allonge tel une « Maya desnuda », se met à relever une jambe jusqu’à son visage. Elles jouent aussi avec nous, de regards, d’aller vers le public, de saluts.
Elles finissent par disparaître derrière le rideau de fond. Celui-ci s’ouvre et laisse apparaître
trois oiseaux naturalisés, dans une composition. Un texte est dit en off, très simple, plein d’humour, des extraits du livre qui est le point de départ de ce spectacle, avec même titre « ob.scène », récit fictif sur le métier de danseur.