Archives mensuelles : juillet 2015

« El Syndrone » de Sergio Boris

de Sergio Boris

Festival d’Avignon

Gymnase du lycée St Joseph

le 08 juillet 2015

 

Note personnelle : 0/5

 

el-syndrome-(photo-patrick-roux)

 

Sur scène, une construction, un bidonville et un espace devant avec une table et des chaises.
Beau décor avec des transparences dans la profondeur.
Les 14 acteurs, des jeunes d’une école de théâtre, commencent à discuter entre eux (en espagnol surtitré).
Certains arrivent chez les autres, disent qu’ils n’ont pas grand chose, le poulet amené est pourri. Il est question de subventions coupées, d’un personnage, Sosa, vivant au bord du Tigre. Etc…

Tout est sans intérêt, je les regarde bouger, se parler, je finis par lâcher la traduction et me demande ce qu’ils font là. Ils n’ont pas l’air de s’amuser. Je ne trouve pas ce qui fait la pièce.
Il pourrait y avoir un mur à la place du public, il n’y a aucune interactivité, ils sont entre eux. Ce n’est pas énergique, pas bruyant, pas rythmé. Il y a presque plus de vie dans le public, qui quitte la salle, pour certains, très tôt, et tout au long du spectacle qui pourtant n’est pas long (1h15).

 

 

« Lumières du corps » Concert Lecture

Concert lecture
Le 07 juillet 2015 à 13h
À la chapelle saint Louis
Festival d’Avignon

Note personnelle : 4/5

Orgue : Luc Antonini (Lumières du corps de Jean-Sébastien Bach)
Récitant : Pascal Omhovère (Lumières du corps de Valere Novarina)

sacree

Musique sacrée:
Juxtaposition de bavardage de Bach à l’orgue à deux voix avec celui de Valere Novarina.
Cela dans une chapelle, avec des moines dans le public.
D’ailleurs, à la fin, il est question de Dieu, anagramme de vide.
En écoutant Novarina, puisque l’art ne parle pas (et est dans le présent comme l’a dit Jean-Luc Nancy peu avant à la radio), je me demande ce que fait cette musique, et ce que font ces courts textes qui ont un sens, mais tellement tellement large. Sans doute proche de Bach, dans ce sens.
Il y a quelque chose de religieux dans l’alternance de texte lu et d’orgue. Mais bon, il y a finalement la confrontation entre la matière musicale et la matière verbale.

Novarina a un côté « au-dessus », ça pourrait être, vue la situation de cette lecture, comme une sorte de Dieu, ou comme un astrophysicien décrivant la position actuelle des connaissances de l’Univers.

« Tombouctou déjà-vu » Emmanuelle Vo-Dinh

Conception et chorégraphie

Emmanuelle Vo-Dinh

Festival d’Avignon 2015

Théâtre Benoît X

tombouctou2

photo©Christophe Raynaud de Lage

 

Note personnelle : 2/5

7 danseurs, 1 table, 6 chaises
Histoire d’être ensemble, de vivre.
Ca commence par des câlins, en rythme.
Quelques bruitages faits sur place deviennent du son. Des mots font communication, puis des marmonnements deviennent des incantations, puis des cris, puis des rires.
Et puis il y a des baisés.
Il y a plein de moments où le jeu avec l’espace donne comme des instants de plénitude, que ce soit en pause ou en action.

Pourtant, dès le début j’ai eu un doute, parce que les mouvements sont faits par des danseurs bien formés. j’imagine tout cela avec des gens non formés, présents seulement avec leur caractère et leur façon de bouger.Et je me dis qu’il n’y aurait pas eu de défaut dans le rapport mise en scène – acteurs.

« Tenir le temps » de Rachid Ouramdane

 

Festival MontpellierDanse

le 1er juillet 2015

Avec 16 danseurs

 

Note personnelle : 1/5

Tenir_le_temps(c)Patrick_Imbert

photo©Patrick Imbert

 

Fait très vite penser à Béjart pour le travail de structuration d’ensemble et de solo.

On arrive à une sorte de didactisme, d’académisme, tout est bien ficelé, trop bien ficelé. Structure fermée !

 

Curieusement, je n’ai pas trouvé un danseur (ou une danseuse) sur lequel m’appuyer, un danseur un peu plus charismatique, un danseur avec des mouvements plus clairs. Ils paraissent tous neutres, sans accroche. Ça doit être une volonté, comme les costumes qui sont tous différents, mais très proches, dans des verts d’eau, sauf un marron.

Et puis, j’en ai assez de cette danse qui ne veut pas être trop danse mais en l’étant un peu. C’est-à-dire que l’on marche, que l’on court, mais on n’ose pas trop écarter les bras pour faire l’oiseau. Et si on le fait, c’est avec des mouvements débiles pour « casser » la « danse ».

La musique est exactement synchro, imitation de John Cage, de Pierre boulez, et d’autres. Le tout légèrement jazzé, enrobé ?!

Ça pourrait être une fresque à références historiques, mais c’est plutôt du folklore. On picore des choses ça et là, et on mixe. C’est extrêmement choquant dans la musique. C’est un désastre quand on connaît Cage, par exemple. Mais,… tout le monde connaît Cage…

C’est étonnant que le chorégraphe laisse passer ça !