FATMEH de Ali Chahrour

Festival d’Avignon

le 17 juillet 2016

au Cloître des Célestins

Note : 5/5

 

 

Fatmeh

photo © Christophe Raynaud de Lage

 

 

C’est un autre monde.
Deux femmes se plantent devant nous, regardent fixement devant, jusqu’à pleurer.
Elles mettent leur main droite sur leur cœur, sur le haut de leur poitrine. Elles commencent à tapoter à plusieurs reprises, puis elles se mettent à taper, avec le temps de plus en plus fort. Et ça dure. On pense forcément au soufisme, à la répétition, à la transe. C’est aussi évident, que c’est une souffrance. La souffrance pour se rendre compte que l’on est vivant. Ça devient un rythme, une danse. Elles se plient en deux, toujours pour le rythme. Elles oublient de se taper la poitrine, se tapent les cuisses, mais reviennent quand même à la poitrine. Il est question du corps, de sentir le corps.
A un moment, elles s’entourent d’une jupe à plusieurs tours, ça finit en danse  tournant sur elles mêmes la jupe faisant un cône en vagues, un peu comme les derviches. Mais, comme pour le début de la pièce, elles dansent jusqu’à la nausée, jusqu’à tomber.

La musique est enregistrée. Il manque les musiciens sur scène. D’où un sentiment de solitude de ces deux femmes, seules avec le créateur de la pièce, Ali Chahrour. Femmes en souffrance.

Avant le début de la pièce, Chahrour a dit un mot et nous a demandé une minute pour l’attentat de Nice. Il a dit aussi que depuis qu’il prépare cette pièce, il y a eu 6 attentat au Liban qui ont fait plus de 300 morts.

 

 

 

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